Lorsque nous regardons une action, nous voyons un prix. Mais ce prix n’est pas la seule vérité. Il existe trois manières complètement différentes d’évaluer la même valeur : le prix du marché que nous payons, la valeur selon les livres comptables de l’entreprise, et le point de départ original d’émission. Comprendre la différence, c’est ce qui distingue les investisseurs qui savent ce qu’ils achètent de ceux qui ne voient que des chiffres à l’écran.
Le dilemme de l’investisseur : Quelle valorisation croire ?
Imaginez que vous souhaitez acheter des actions d’une compagnie gazière. Vous voyez qu’une cotise à 1,2 fois sa valeur en livres et une autre à 1,8 fois. Laquelle choisir ? Tout dépend de la méthode d’évaluation parmi ces trois que vous utilisez pour prendre votre décision. Et voici le problème : les trois vous donneront des réponses différentes.
Comprendre les trois métriques d’évaluation
La valeur nominale : Le point de départ oublié
C’est la plus simple : divisez le capital social de l’entreprise par le nombre total d’actions émises. Une entreprise avec 6,5 millions d’euros de capital et 500 000 actions a une valeur nominale de 13 euros par action.
Pourquoi cela importe-t-il peu ? Parce qu’elle est fixée au moment de l’émission et reste ensuite figée. En actions, cela est rarement utilisé. En obligations convertibles, cela a de la pertinence, lorsqu’on établit le prix auquel on peut échanger une dette contre de nouvelles actions de l’entreprise.
La valeur comptable : Ce que dit la comptabilité
Prenez ce que possède l’entreprise (actifs) moins ce qu’elle doit (passifs), et divisez par le nombre total d’actions. Si une société possède 7,5 millions en actifs, 2,41 millions en passifs et 580 000 actions, sa valeur comptable est de 8,77 euros par action.
Ce chiffre intéresse beaucoup les investisseurs en value investing. Si le prix du marché est inférieur, l’action pourrait être sous-évaluée. S’il est très supérieur, elle pourrait être surévaluée. Mais il y a une piège : dans les entreprises technologiques et à petite capitalisation, la valeur comptable est souvent erronée. Et les manipulations comptables peuvent la fausser.
La valeur de marché : Ce que vous payez réellement
C’est ce que vous voyez à l’écran chaque seconde. Divisez la capitalisation boursière totale par le nombre d’actions. Si une entreprise vaut 6 940 millions en bourse et possède 3,02 millions d’actions, chaque action vaut 2,30 euros.
Ce prix est purement le résultat de l’offre et de la demande. C’est ce qui compte si vous achetez ou vendez aujourd’hui. Mais cela ne vous dit pas si c’est cher ou bon marché, seulement combien ça coûte.
Quand utiliser chacune dans vos décisions
Valeur nominale en comptabilité : uniquement dans des contextes très spécifiques. Si vous investissez dans des obligations convertibles ou des assurances, vous devez connaître le prix nominal de conversion préétabli. En actions ordinaires, oubliez cela.
Valeur comptable comme filtre de sélection : utilisez-la lorsque vous pratiquez le value investing. Comparez le ratio Prix/Valeur Comptable entre des entreprises du même secteur. Si une gazière cotise à 0,9 fois sa valeur en livres et une autre à 1,5, la première est plus sous-évaluée par rapport à son bilan. Mais cela n’est qu’un premier filtre, pas la décision finale.
Dans l’exemple réel : ENAGAS a un P/VC plus bas que NATURGY. Cela suggère qu’ENAGAS offre une meilleure valeur en livres. Cependant, vous devez examiner la qualité du bilan, la rentabilité et d’autres ratios avant d’investir.
Valeur de marché pour trader : c’est votre guide quotidien. Si vous pensez que META PLATFORMS va baisser davantage, vous pouvez passer un ordre d’achat limité à 109 euros lorsque le cours clôture à 113 euros. Il ne sera exécuté que si le prix baisse à votre niveau. C’est la valeur qui déplace votre argent réel.
Rappelez-vous que les actions ont des horaires de négociation selon le marché : Espagne et Europe de 09:00 à 17:30, États-Unis de 15:30 à 22:00. En dehors de ces horaires, seules fonctionnent des ordres préétablis.
Les pièges de chaque méthode
La valeur nominale ne vous sert à presque rien en actions. C’est un fantôme du passé de l’action.
La valeur comptable fonctionne mal avec les entreprises technologiques car elle ne capture pas la vraie valeur de leurs actifs immatériels. De plus, la comptabilité créative peut vous tromper. Une société peut manipuler ses chiffres pour faire paraître la valeur comptable plus attractive qu’elle ne l’est réellement.
La valeur de marché est soumise à des facteurs qui n’ont rien à voir avec la réalité de l’entreprise. Augmentation des taux d’intérêt, changements dans les attentes économiques, euphorie sectorielle irrationnelle : tout influence le prix. Souvent, le marché anticipe des informations qui ne sont pas 100% véridiques ou surestime des faits importants. Le résultat est un prix qui déforme la réalité financière.
La formule de l’investisseur intelligent
N’utilisez pas une seule méthode. Combinez les trois comme outils complémentaires :
La valeur nominale en comptabilité n’apparaîtra que dans des cas très précis. La valeur comptable vous donne un contexte pour savoir si le prix actuel a du sens selon les livres. La valeur de marché est là où vous mettez réellement de l’argent.
Un bon investisseur regarde le prix du marché, le compare à la valeur comptable, examine plusieurs ratios, analyse le bilan, puis décide s’il achète, vend ou attend. Aucun de ces chiffres seul ne vous donnera la vérité complète. Mais les trois ensemble vous en rapprochent considérablement.
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Trois façons d’évaluer une action : laquelle utiliser selon votre stratégie
Lorsque nous regardons une action, nous voyons un prix. Mais ce prix n’est pas la seule vérité. Il existe trois manières complètement différentes d’évaluer la même valeur : le prix du marché que nous payons, la valeur selon les livres comptables de l’entreprise, et le point de départ original d’émission. Comprendre la différence, c’est ce qui distingue les investisseurs qui savent ce qu’ils achètent de ceux qui ne voient que des chiffres à l’écran.
Le dilemme de l’investisseur : Quelle valorisation croire ?
Imaginez que vous souhaitez acheter des actions d’une compagnie gazière. Vous voyez qu’une cotise à 1,2 fois sa valeur en livres et une autre à 1,8 fois. Laquelle choisir ? Tout dépend de la méthode d’évaluation parmi ces trois que vous utilisez pour prendre votre décision. Et voici le problème : les trois vous donneront des réponses différentes.
Comprendre les trois métriques d’évaluation
La valeur nominale : Le point de départ oublié
C’est la plus simple : divisez le capital social de l’entreprise par le nombre total d’actions émises. Une entreprise avec 6,5 millions d’euros de capital et 500 000 actions a une valeur nominale de 13 euros par action.
Pourquoi cela importe-t-il peu ? Parce qu’elle est fixée au moment de l’émission et reste ensuite figée. En actions, cela est rarement utilisé. En obligations convertibles, cela a de la pertinence, lorsqu’on établit le prix auquel on peut échanger une dette contre de nouvelles actions de l’entreprise.
La valeur comptable : Ce que dit la comptabilité
Prenez ce que possède l’entreprise (actifs) moins ce qu’elle doit (passifs), et divisez par le nombre total d’actions. Si une société possède 7,5 millions en actifs, 2,41 millions en passifs et 580 000 actions, sa valeur comptable est de 8,77 euros par action.
Ce chiffre intéresse beaucoup les investisseurs en value investing. Si le prix du marché est inférieur, l’action pourrait être sous-évaluée. S’il est très supérieur, elle pourrait être surévaluée. Mais il y a une piège : dans les entreprises technologiques et à petite capitalisation, la valeur comptable est souvent erronée. Et les manipulations comptables peuvent la fausser.
La valeur de marché : Ce que vous payez réellement
C’est ce que vous voyez à l’écran chaque seconde. Divisez la capitalisation boursière totale par le nombre d’actions. Si une entreprise vaut 6 940 millions en bourse et possède 3,02 millions d’actions, chaque action vaut 2,30 euros.
Ce prix est purement le résultat de l’offre et de la demande. C’est ce qui compte si vous achetez ou vendez aujourd’hui. Mais cela ne vous dit pas si c’est cher ou bon marché, seulement combien ça coûte.
Quand utiliser chacune dans vos décisions
Valeur nominale en comptabilité : uniquement dans des contextes très spécifiques. Si vous investissez dans des obligations convertibles ou des assurances, vous devez connaître le prix nominal de conversion préétabli. En actions ordinaires, oubliez cela.
Valeur comptable comme filtre de sélection : utilisez-la lorsque vous pratiquez le value investing. Comparez le ratio Prix/Valeur Comptable entre des entreprises du même secteur. Si une gazière cotise à 0,9 fois sa valeur en livres et une autre à 1,5, la première est plus sous-évaluée par rapport à son bilan. Mais cela n’est qu’un premier filtre, pas la décision finale.
Dans l’exemple réel : ENAGAS a un P/VC plus bas que NATURGY. Cela suggère qu’ENAGAS offre une meilleure valeur en livres. Cependant, vous devez examiner la qualité du bilan, la rentabilité et d’autres ratios avant d’investir.
Valeur de marché pour trader : c’est votre guide quotidien. Si vous pensez que META PLATFORMS va baisser davantage, vous pouvez passer un ordre d’achat limité à 109 euros lorsque le cours clôture à 113 euros. Il ne sera exécuté que si le prix baisse à votre niveau. C’est la valeur qui déplace votre argent réel.
Rappelez-vous que les actions ont des horaires de négociation selon le marché : Espagne et Europe de 09:00 à 17:30, États-Unis de 15:30 à 22:00. En dehors de ces horaires, seules fonctionnent des ordres préétablis.
Les pièges de chaque méthode
La valeur nominale ne vous sert à presque rien en actions. C’est un fantôme du passé de l’action.
La valeur comptable fonctionne mal avec les entreprises technologiques car elle ne capture pas la vraie valeur de leurs actifs immatériels. De plus, la comptabilité créative peut vous tromper. Une société peut manipuler ses chiffres pour faire paraître la valeur comptable plus attractive qu’elle ne l’est réellement.
La valeur de marché est soumise à des facteurs qui n’ont rien à voir avec la réalité de l’entreprise. Augmentation des taux d’intérêt, changements dans les attentes économiques, euphorie sectorielle irrationnelle : tout influence le prix. Souvent, le marché anticipe des informations qui ne sont pas 100% véridiques ou surestime des faits importants. Le résultat est un prix qui déforme la réalité financière.
La formule de l’investisseur intelligent
N’utilisez pas une seule méthode. Combinez les trois comme outils complémentaires :
La valeur nominale en comptabilité n’apparaîtra que dans des cas très précis. La valeur comptable vous donne un contexte pour savoir si le prix actuel a du sens selon les livres. La valeur de marché est là où vous mettez réellement de l’argent.
Un bon investisseur regarde le prix du marché, le compare à la valeur comptable, examine plusieurs ratios, analyse le bilan, puis décide s’il achète, vend ou attend. Aucun de ces chiffres seul ne vous donnera la vérité complète. Mais les trois ensemble vous en rapprochent considérablement.