De Solana à "Solaire" : pourquoi les projets sur la chaîne se disputent la domination du discours en chinois

Dans le monde de la cryptographie, un nom est bien plus qu’une simple étiquette. Il est le vecteur du sentiment d’appartenance communautaire, la projection de l’identité culturelle, et une évaluation des tendances du marché.

Le 20 octobre, l’équipe officielle de Solana a officiellement relayé et confirmé le nom chinois «索拉拉» sur X. Cela peut sembler anodin, mais en réalité, cela marque une transformation plus profonde — la redistribution du pouvoir de la parole culturelle dans l’écosystème cryptographique mondial.

Ce nom provient d’une proposition de @muper, un utilisateur de X, lors d’une campagne de dénomination lancée par la fondatrice de Trends.fun, Mable, qui a finalement triomphé face à de nombreux concurrents. La personne qui a proposé ce nom explique : « 索拉拉 » reflète l’esprit des créateurs dynamiques et pleins d’énergie qui construisent continuellement dans l’écosystème Solana. De la pertinence de la translittération, au rythme fluide et agréable à l’oreille, en passant par cette répétition qui apporte une touche vivante — ce nom incarne presque parfaitement la nature rapide, innovante et en constante évolution de Solana.

Mais vous ne réalisez peut-être pas que derrière cela se cache une redistribution du pouvoir au sein de la communauté cryptographique mondiale.

Vous vous souvenez ? Il y a quelques années, l’opinion publique et la parole dans le marché de la cryptographie étaient essentiellement monopolisées par la communauté anglophone. Mais ces deux ou trois dernières années, la situation a complètement changé. La popularité explosive de Meme coins comme Pepe ou WIF est en grande partie due à l’impulsion de la communauté chinoise. Qu’utilisent-ils ? Des jeux de mots phonétiques, des doubles sens culturels, du contenu fragmenté sur les réseaux sociaux — ces éléments se diffusent avec une efficacité maximale en chinois.

Le résultat est très intéressant : de plus en plus de Degen étrangers commencent à prendre l’apprentissage du chinois au sérieux. Des blagues comme « City不City » ou « She young young », ou récemment «币安人生» et «客服小何» — ces expressions pleines de saveur locale mais extrêmement contagieuses sont devenues leurs manuels pour étudier la culture cryptographique. Pourquoi ? Parce que sans apprendre le chinois, on risque vraiment de manquer la prochaine opportunité de s’enrichir.

Cela ne reflète pas seulement une augmentation du pouvoir d’achat des utilisateurs chinois, mais aussi une nouvelle étape où Web3 passe d’une simple exportation occidentale à une collision interculturelle.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La communauté chinoise de la cryptographie possède les investisseurs particuliers les plus actifs au monde, les clusters de développeurs les plus denses, ainsi qu’un écosystème DeFi et NFT de plus en plus mature. Lorsque les Meme coins chinois deviennent progressivement une nouvelle langue commune dans la culture cryptographique mondiale, maîtriser le contexte chinois devient une condition essentielle pour que les projets dépassent leur cercle initial et se diffusent à grande échelle.

Le lancement de « 索拉拉 » par Solana intervient justement à ce moment clé. Ce n’est pas une simple opération de localisation de marque, mais un signal — les projets leaders commencent à embrasser activement la diversité culturelle et à s’intégrer dans l’écosystème Web3 chinois.

Dans un contexte où la narration cryptographique devient de plus en plus décentralisée, celui qui pourra réellement comprendre la langue, les émotions et la logique culturelle des communautés locales aura plus de chances de saisir le prochain cycle de croissance. Solana a clairement compris cela.