Le dirigeant russe vient de dévoiler des chiffres sur les règlements commerciaux bilatéraux qui ont attiré l’attention. Apparemment, plus de 90 % des transactions entre Moscou et New Delhi se font désormais en roubles et en roupies—sans passer par des devises intermédiaires.

Ce changement ne se produit pas dans le vide. Nous observons les grandes économies revoir discrètement la manière dont elles déplacent l’argent au-delà des frontières. L’Inde et la Russie ont compris qu’elles pouvaient contourner totalement les circuits de paiement traditionnels, et les chiffres montrent qu’elles le font réellement à grande échelle.

Qu’y a-t-il d’intéressant ici ? C’est un élément de plus dans une tendance plus large. Les pays testent des alternatives au commerce libellé en dollars. Certains explorent des passerelles de monnaies numériques. D’autres utilisent simplement ce qu’ils possèdent déjà : leur propre monnaie fiduciaire.

Le chiffre de 90 % est significatif. Ce n’est plus expérimental. C’est une infrastructure opérationnelle qui fonctionne à grande échelle. Que vous suiviez le développement des MNBC, les innovations en matière de paiements transfrontaliers, ou simplement les évolutions économiques géopolitiques, ce type d’accord bilatéral montre à quelle vitesse les choses peuvent évoluer lorsque la volonté politique s’aligne avec la capacité technique.

Pas de révolution du jour au lendemain. Juste une dynamique constante vers un système financier multipolaire où l’optionalité compte plus que le monopole.